Deux touristes participent à une croisière par une journée venteuse; on aperçoit le Rocher Percé à l’arrière-plan

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : résilience entre mer et montagnes

 

La COVID-19 n’est pas le premier choc économique auquel les Gaspésiens et les Madelinots doivent faire face. Au début des années 2000, la région a traversé une profonde crise économique. Les fermetures successives de la fonderie de cuivre à Murdochville, de la papetière Gaspésia et de la cartonnerie de Smurfit-Stone, combinées au moratoire sur la pêche aux poissons de fond, ont entraîné la perte de centaines d’emplois dans la région et un taux de chômage historique.

La diversification pour se renouveler

C’est dans ce contexte qu’en octobre 2000, le gouvernement du Canada implante en Gaspésie un bureau d’affaires de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC). De Gaspé à Cap-Chat, en passant par Avignon aux Îles-de-la-Madeleine, le défi à relever pour la nouvelle équipe est aussi vaste que le territoire qu’elle dessert.

Un pêcheur se tient près d’un casier à homard avec une prise à la main

Le homard des Îles-de-la-Madeleine fait la renommée de la région.

DEC devient alors un joueur incontournable du développement économique de la Gaspésie. Son bureau d’affaires tisse rapidement des liens avec les acteurs du milieu. Une véritable synergie s’installe pour rebâtir les bases de l’économie et diversifier les activités en mettant à profit le caractère unique de la région.

Avec une équipe chevronnée de neuf employés qui collaborent au quotidien avec les acteurs locaux afin de soutenir les entrepreneurs dans leurs projets, DEC peut maintenant affirmer que sa contribution à la relance économique de la Gaspésie porte ses fruits.  

Au-delà du réputé « tour de la Gaspésie »

La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine sont réputées pour la beauté de leurs paysages et les promoteurs touristiques et culturels de la région misent sur ces attraits naturels. Avec le soutien de DEC, de nombreux projets ont permis de dynamiser l’offre touristique de la Gaspésie et de développer des attractions interactives et innovantes. Pensons à des projets comme Nova Lumina à Pabos Mills, Bioparc à Bonaventure, Exploramer à Sainte-Anne-des-Monts ou l’Anse-aux-Baleiniers aux Îles-de-la-Madeleine. Ces attraits permettent, au fil du temps, d’implanter une industrie touristique plus que florissante, dont la croissance ne semble pas vouloir s’arrêter.

Une employée de la microbrasserie Pit Caribou se tient devant une cuve de brassage, dos à la caméra. Son t-shirt porte la mention “Bière gaspésienne”

La Route des bières de l’Est-du-Québec
– Avec la permission de Pit Caribou

La tendance s’observe aussi du côté du tourisme gourmand, qui prend de plus en plus d’ampleur. Le projet de la Route des bières de l’Est-du-Québec est un exemple de réussite où l’union fait la force. Des microbrasseries comme Le Malbord, Cap Gaspé, Pit Caribou, Auval, Brett et Sauvage, le Naufrageur, en Gaspésie, et À l’abri de la Tempête, aux Îles-de-la-Madeleine, connaissent aujourd’hui un succès retentissant avec leurs produits innovants, imprégnés de l’ADN régional. Et DEC s’est assuré d’être présent pour appuyer le démarrage ou la croissance de ces entreprises d’exception.

La ruée vers l’or blanc

L’hiver en Gaspésie, c’est 3 000 km de sentiers de motoneige, 500 km de sentiers de ski de fond et de raquette et les MEILLEURS sentiers au Québec pour le ski hors-piste.

Guillaume Molaison, propriétaire du Chic-Chac, une entreprise spécialisée dans le tourisme d’aventure, a saisi tout le potentiel hivernal de la Gaspésie. Porté par ses ambitions et par l’appui des partenaires ‒ dont DEC, le Chic-Chac connaît aujourd’hui un succès aussi fulgurant qu’une bourrasque peut l’être à Murdochville! Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’un parc éolien s’y trouve aussi.

« La neige et la poudreuse viennent en quantité astronomique en Gaspésie. C’est réellement une force pour la région. Notre appui au projet du Chic-Chac, c’est exactement ce que DEC souhaite faire comme développement économique dans la région. Du même coup, ce projet a donné un nouveau souffle à Murdochville, qui est en train de renaître. »

- Marie-Claude Bourque, directrice régionale du bureau d’affaires Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Le vent dans les pales

Une famille est tout équipée pour faire de la planche à neige sur une piste enneigée du Mont Miller; une éolienne est visible à l’arrière-plan

Le Mont Miller et le parc éolien de Murdochville en Gaspésie – Avec la permission de Matthew Hunt

La présence de corridors de vent en Gaspésie permet l’installation du premier parc éolien au Québec, en 1998, à Cap-Chat. Deux ans plus tard, c’est le TechnoCentre éolien de Gaspé (maintenant Nergica) qui voit le jour. Constatant tout le potentiel de la filière éolienne, le bureau d’affaires Gaspésie‒Îles-de-la-Madeleine est l’un des premiers à s’engager dans la création d’un Centre collégial de transfert de technologie (CCTT) qui devient une référence au Québec en matière d’énergie renouvelable.

L’arrivée de ce nouveau joueur sera déterminante dans la région. Nergica aide à développer la chaine d'approvisionnement autour des grands donneurs d'ordres, comme LM Wind Power, et permet d'optimiser les retombées dans la région. Non seulement son rôle de catalyseur permet au secteur éolien de se développer, mais il fait aussi rayonner la Gaspésie, qui a maintenant le vent dans les pales!

Les Îles-de-la-Madeleine : DEC présent plus que jamais

Malgré l’absence d’un bureau physique sur l’archipel, DEC est bien présent aux Îles-de-la-Madeleine. Sa proximité avec les acteurs du milieu, comme la SADC, l’association touristique et les autres organismes de développement, lui permet de garder ses antennes bien actives pour appuyer les Madelinots dans leurs projets de développement et les aider à maintenir le cap dans leurs secteurs d’ancrage.

La COVID-19 a eu des répercussions importantes sur l’industrie de la pêche aux Îles. Grâce à des initiatives comme le Fonds canadien pour la stabilisation des produits de la mer, DEC a pu intervenir auprès d’entreprises comme la Coopérative des Pêcheurs de Cap Dauphin et Homard des Îles pour qu’elles puissent augmenter leur capacité d’entreposage. Ces nouvelles acquisitions leur permettent maintenant d’étaler leur période de transformation pour faire face à toute instabilité du marché.

Un vent de changement

Une vue aérienne de la ville de Percé et du Rocher Percé prise depuis les sentiers menant à la plateforme suspendue du Géoparc mondial UNESCO

Les sentiers du Géoparc mondial UNESCO de Percé attirent de nombreux touristes.
– Avec la permission de Matthew Hunt

Aujourd’hui, l’équipe du bureau d’affaires Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine poursuit avec ardeur le travail entamé il y a plus de 20 ans. Déjà, l’équipe se penche sur des enjeux comme la pénurie de main-d’œuvre et le vieillissement de la population. « Ce qui est encourageant, c’est de savoir que les efforts du passé portent maintenant leurs fruits, souligne Marie-Claude Bourque. La région connaît une croissance migratoire régionale positive. Les médias sociaux permettent de donner un éclairage nouveau et positif à la région. C’est rendu cool d’habiter en Gaspésie ou aux Îles-de-la-Madeleine, d’aller faire son 5 à 7 sur le bord de la mer, tout en démarrant son projet d’affaires. Il y a un changement de mentalité envers la région, mais aussi, dans la région. Les entrepreneurs souhaitent maintenant être ouverts à l’année. C’est un véritable vent de renouveau. »

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