Un bol de camerise

Camerises Mistouk : du champ au musée

Sommaire

Entreprise : Camerises Mistouk
Nombre d’employés : 6
Région : Saguenay‒Lac-St-Jean
Programme : Fonds d’aide au tourisme (FAT) Initiative spéciale mise en place pour encourager la relance économique dans le cadre de la pandémie de COVID-19.

 

Cet appui de DEC a permis : d’implanter un économusée de la camerise et de construire un bâtiment d'accueil tout en adoptant des pratiques écoresponsables. Ce nouvel édifice se veut un lieu de mise en valeur et d’interprétation de la camerise au Québec en plus de favoriser le développement de l’agrotourisme en région.

 

Entreprise familiale cofondée par Myriam Savard, Camerises Mistouk est le plus important producteur de camerises au Québec. Cette petite baie boréale aux multiples vertus est à l’origine de grandes aspirations.

 Cinq personnes sont à bord d’un véhicule adapté pour visiter un champ de camerises.
Balade motorisée dans un champ de camerises.

La naissance d’une passion

Mme Savard, qui est originaire du Lac-Saint-Jean, affirme que le choix du nom de l’entreprise n’est pas le fruit du hasard! En effet, le nom « Mistouk » trouve ses origines dans cette région, en référence à la rivière Mistouk qui coule à Alma. Il s’agit d’une variante graphique du mot montagnais mistik ou mistuk qui signifie arbre ou bâton ou morceau de bois, en référence au bois mort que la rivière Mistouk charriait le long des 16 km de son parcours. C’est une belle façon de rendre hommage à sa région.

La passion de Myriam pour la camerise remonte à 2014 avec la plantation des premiers arbustes. L’entreprise en compte aujourd’hui environ 76 000, qui occupent 36 des 80 hectares de la terre. Et pourquoi la camerise? Myriam explique : « L’engouement pour la camerise est en pleine croissance. Ce petit fruit émergent est parfait pour le climat aride de la région. Et comme tout le monde cultivait déjà le bleuet, mon conjoint Luc et moi, on a trouvé que c’était trop facile. La camerise s’est avérée un choix logique et différent! »

Une affaire de famille

En juillet 2020, Les Camerises du lac (détenue par madame Savard et son conjoint, Luc Lamontagne), et Camerises Mistouk (propriété de Dominic Tremblay) fusionnent leurs activités pour former l’entreprise Camerises Mistouk telle qu’on la connaît aujourd’hui. Les forces des deux entités sont maintenant réunies et cela permet d’accroître la pénétration de ce petit fruit boréal dans de nouveaux marchés. Myriam occupe le poste de directrice générale au sein de cette « nouvelle » entreprise. Camerises Mistouk, c’est principalement une affaire de famille. Les deux enfants du couple ont toujours participé aux tâches de l’entreprise, comme plusieurs membres de la famille du conjoint de Myriam.

« Sans tout leur soutien, il serait impossible d’être rendus où nous sommes aujourd’hui. En agriculture, c’est très difficile. Nous devons travailler fort et tous les jours. Mais nous devons aussi travailler avec Dame Nature et ça, c’est encore plus difficile. Nous sommes une entreprise familiale. Nous leur devons beaucoup », précise-t-elle.

 

Faire connaître la camerise

 Cinq personnes sourient derrière une affiche lors de l’inauguration de l’ÉCONOMUSÉE® de la conserverie
lnauguration de l’ÉCONOMUSÉE® de la conserverie : camerise. De gauche à droite : Éric Girard, député de Lac-Saint-Jean, Marie-Josée Larouche, mairesse de Labrecque, Mélanie Dassylva, Société du réseau ÉCONOMUSÉE®, Myriam Savard et Luc Lamontagne, conjoints et copropriétaires de Camerises Mistouk.

Désireuse de faire découvrir et aimer ce fabuleux petit fruit au plus grand nombre de personnes possible, l’entrepreneure a sollicité l’aide de DEC afin de réaliser un projet d’économusée. L’ÉCONOMUSÉE® de la conserverie : camerise a été inauguré le 22 juin 2023. Dans un bâtiment érigé au cœur de la plantation, les visiteurs pourront, durant toute l’année, approfondir leur connaissance de la camerise grâce à un portail d’interprétation et à une vidéo portant sur la récolte, le nettoyage, la transformation et la congélation.
En été, il est aussi possible de pique-niquer et de camper sur place pour une nuit, sans oublier l’autocueillette lors de la période de récolte.

Myriam s’est donné comme mission de faire connaître la camerise à l’extérieur du Québec. Elle espère que les visiteurs seront nombreux cet été à l’ÉCONOMUSÉE®. Elle mise entre autres sur différents produits du terroir, comme les vinaigrettes, les sauces pour le BBQ et les confitures pour élargir la percée de ce trésor boréal!

 

La camerise démystifiée

Le camérisier (ou Lonicera caerulea) est un arbuste qui peut résister à une température allant jusqu’à -47 oC. Camerises Mistouk compte neuf variétés de camérisiers, aussi appelées cultivars, et chacune a un goût qui lui est propre. C’est un arbuste à fleuraison hâtive, de la mi-mai au début de juin. Chaque plant donne environ une demi-livre de fruits, selon la variété. Myriam et son équipe récoltent un peu à la main, mais surtout avec une récolteuse fabriquée à Plessisville, la Pro-Berry. La période de récolte s’étend sur 4 à 5 semaines et commence à la mi-juillet.

Quelques idées pour utiliser la camerise en cuisine : sauces piquantes qui rehaussent le goût des plats cuisinés; vinaigrettes; croustades de camerises. Outre son bon goût, la camerise est également un puissant antioxydant, davantage que la canneberge, la framboise ou le bleuet. Elle est aussi riche en vitamines C et A, en fibres et en potassium; bref, c’est un véritable super fruit!

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